Interview de Laëtitia Van de Walle, fondatrice de Lamazuna
Pourriez-vous nous expliquer en quelques mots le concept LAMAZUNA?
Lamazuna a pour but d’inciter au zéro déchet dans la salle de bain, et bientôt dans la maison, grâce à des cosmétiques solides et accessoires durables pour remplacer vos produits jetables du quotidien. Nous nous ajoutons un maximum des contraintes pour proposer les produits les plus sains possibles pour l’Homme et la planète. Notre gamme est donc 100 % végane, on utilise des ingrédients d’origine naturelle et bio dès que nous le pouvons. Enfin nous fabriquons en France et à la main dès que possible.
Quelles ont été vos sources d’inspiration au moment de la création de LAMAZUNA ?
En termes de produits, rien de spécial puisque c’était de l’innovation pure. En termes de gestion d’entreprise, j’avais lu « L’entreprise du bonheur » de Tony Hsieh sur la gestion de ses équipes. Même si au début il n’y avait pas d’équipe, cela m’a inspiré sur certains points, la notion de partage notamment. J’ai également lu « La Semaine de 4 heures » qui incite à aller à l’essentiel. C’était très bien ! Ces livres ont été de réelles inspirations ! J’ai aussi suivi le démarrage de l’entreprise Michel & Augustin qui était très transparente dans sa communication sur les réseaux sociaux. Et très joyeuse ! Je me suis bien retrouvée là dedans, c’était un bon exemple !
La vie d’entrepreneuse est pleine de challenges, quels sont ceux que vous avez dû relever ?
Le challenge humain en termes de management justement. C’est vraiment le cœur de l’entreprise et c’est ce qui est le plus compliqué à démêler (l’humain). Mais c’est ce qui est le plus passionnant ! Il s’agit souvent de questions de structuration d’entreprise, je voulais beaucoup de liberté, puis je me suis rendue compte qu’il fallait quand même une structure pour donner un bon cadre à cette liberté. Ce sont des défis qu’on est en train de relever et je trouve qu’on s’en sort plutôt bien. Après il y a toutes les questions logistiques, de place, de déménagement de bureau. On a déménagé l’équipe de Paris vers la Drôme, une aventure assez dingue ! C’est aussi important de se remettre en question perpétuellement et de ne jamais considérer que c’est acquis. Ca c’est un challenge du quotidien ! Et si on remonte au tout début, le premier challenge était de trouver des fournisseurs. Et ça, c’est vrai que c’est dur au début. Mais dès qu’on en trouve un en qui on a confiance, il peut nous en conseiller d’autres dans un domaine totalement différent et une fois qu’on a mis le pied dans la bonne maison avec les bons partenaires, là ça se déroule assez bien !
Avez-vous une senteur / un parfum, évocation de votre enfance ou une pièce de votre dressing à laquelle vous tenez particulièrement ?
J’ai un parfum qui me vient en tête. On n’en fera jamais un parfum de bougie ou autre ! C’est l’odeur du garage avec l’huile de vidange et des vieux tracteurs de mon papi. J’ai retrouvé cette odeur de “renfermé” il n’y a pas très longtemps. Je ne sais pas, c’est plein de vie, ça n’a rien de naturel, ce n’est pas du tout écolo mais ce sont des souvenirs de l’enfance et de la
mécanique. Bon, après je pense à d’autres odeurs beaucoup plus douces comme l’odeur des crêpes, ça c’est le top !
Quelle est la plus drôle, mémorable, impressionnante, anecdote que vous ayez pu rencontrer lors de votre aventure ?
Le Tour de France avec Ulysse, notre camion-atelier. C’était complètement fou. La première année on est partis sur les routes de France. On était 6 dans notre camion aménagé (soit la moitié de l’équipe à ce moment-là). On partait 5 jours (le temps de faire l’aller-retour), on passait 3 jours à animer des ateliers de 10 h à 22 h, parce qu’on accueillait des gens pour boire un verre. Du coup les journées ne se finissaient pas ! Nous-mêmes en pleine découverte de l’événementiel sur ce genre de concept, on a mis énormément d’énergie dans ce projet toutes les deux semaines pendant l’été. On s’en est sortis avec beaucoup de sourires et de bons souvenirs. Mais l’année suivante on a un peu simplifié le planning !
Le ou les indispensable(s) beauté LAMAZUNA ?
Le nettoyant visage solide ! Grâce à lui je n’ai plus du tout d’acné. Elle faisait une apparition de temps en temps, maintenant c’est terminé !
Une couleur ?
Alors deux couleurs : le vert et le violet. C’étaient mes couleurs étant petite !
Un livre ?
« Un business responsable » de Yvon Chouinard.
Un tableau ?
« Le Baiser » de Gustav Klimt.